Quelles sont les techniques pour améliorer le BFR d’une entreprise ?
Les besoins en fonds de roulement ont un impact financier considérable sur les entreprises. Cela est dû au décalage existant entre l’encaissement et le décaissement en lien avec son cycle dexploitation. En général, le besoin en fonds de roulement est constitué de trois éléments essentiels. Il s’agit notamment des dettes financières, des stocks et des créances clients. Cependant, il ne faut pas négliger également les créances et dettes fiscales et sociales. Ceux-ci sont beaucoup plus contraints puisqu’il est pratiquement impossible de déroger au délai de règlement imposé. Quelles sont alors les techniques efficaces pour améliorer le besoin en fonds de roulement d’une entreprise ?
De prime abord, l’affacturage est également connu sous le nom de factoring. Il s’agit précisément d’une technique consistant à externaliser la gestion des financements et du recouvrement des créances d’un professionnel. Ceci se fera à travers une entreprise tiers spécialisée. Considérée comme une société de factoring, cette dernière se charge de récupérer les factures du professionnel. Ensuite elle l’avance de trésorerie à court terme. Plus précisément, un professionnel cède ses créances en contrepartie d’un encaissement immédiat de liquidités. Que faut-il savoir de l’affacturage dans le BTP ? Nous aborderons davantage le sujet dans la suite de cette rédaction.
Pourquoi améliorer le besoin en fonds de roulement d’une entreprise ?
Le besoin en fonds de roulement est assez stratégique. La gestion de celui-ci doit être confiée à un chef d’entreprise. Aujourd’hui, il existe plusieurs pistes permettant d’améliorer sa trésorerie. Les entreprises ont donc la possibilité de choisir celles qui pourront convenir parfaitement à leur activité. L’intérêt d’adopter une telle démarche réside surtout dans l’optimisation de la gestion de la trésorerie. Cela a également un impact considérable sur l’amélioration du fonctionnement interne de n’importe quelle entreprise. Cette dernière pourra bénéficier de cet avantage à long terme.
Par ailleurs, le calcul du fonds de roulement suit une méthodologie bien précise. En effet, vous devez déterminer les créances clients, la valeur des stocks sans oublier également les dettes fournisseurs en temps réel. Voici donc un exemple de calcul du besoin en fonds de roulement :
BFR = Stocks HT + Créances clients TTC – dettes fournisseurs TTC.
Quelles sont les techniques d’optimisation du besoin en fonds de roulement d’une entreprise ?
Pour améliorer la trésorerie d’une entreprise, il est important de veiller à l’optimisation de toutes ses composantes. En d’autres termes, vous devez impérativement mettre sur pied une « culture de cash ». De même, le besoin en fonds de roulement peut être dirigé dans le cadre d’une démarche se présentant comme suit :
- Réaliser un diagnostic des composantes du BFR : il s’agit notamment de la gestion du stock, du poste client et du poste fournisseur.
- Et élaborer un plan d’action grâce à un calendrier de réalisation ;
- Mesurer les résultats dans le but de pouvoir ajuster le plan le cas échéant. Il faut également communiquer sur les progrès réalisés par l’entreprise. Mettre en place les indicateurs de suivi dans le but de maintenir le BFR sous surveillance constante.
Amélioration du BFR : optimiser la gestion du stock
Le stock est considéré comme un poste pouvant impacter considérablement à tout moment le besoin en fonds de roulement d’une entreprise. Ceci est possible puisque les montants en jeu sont très élevés. D’après les experts en comptabilité, plus une entreprise dispose d’un stock considérable, plus celle-ci a immobilisé de trésoreries. Cependant, il existe plusieurs techniques pouvant vous permettre d’optimiser la gestion du stock conduisant à l’amélioration du BFR. Il s’agit notamment de :
L’augmentation du délai de rotation des stocks :
L’augmentation du délai de rotation des stocks consiste à limiter au maximum la période pendant laquelle les biens en stock peuvent demeurer dans l’entreprise sans être vendus. Pour y parvenir, l’idéal serait de procéder à l’accélération du processus de livraison. Il s’agit précisément d’augmenter le rythme des ventes ou de réduire le volume des stocks par :
- La suppression des surplus ;
- La suppression des stocks dits « dormants » ;
- La limitation des produits obsolètes ;
- Etc.
La réalisation des inventaires de façon régulière :
Pour optimiser la gestion du stock, il est important de réaliser régulièrement les inventaires. De cette manière, vous ferez le point sur le contenu des stocks disponibles. Cependant, si vous ne disposez pas du temps nécessaire pour effectuer le point complet sur le contenu des stocks, alors un inventaire partiel trimestriel sur l’ensemble des composants stratégiques du stock doit être privilégié.
Le choix d’un cycle de production en flux tendu :
À ce niveau, la production de l’entreprise doit se limiter spécifiquement aux commandes des clients. En procédant de cette façon, elle réduira considérablement les stocks de produits. Cette action est considérée comme l’une des techniques les plus sûres d’améliorer le besoin en fonds de roulement.
La réduction des délais de production :
La réduction des délais de production se présente également comme un moyen idéal pour optimiser la gestion des stocks. À ce niveau, il faut diminuer considérablement le volume des encours de l’entreprise. De cette manière, celle-ci pourra accélérer son délai de facturation. Ce qui constitue une augmentation de la rotation des stocks.
Amélioration du BFR : optimiser la gestion du poste client
De même que les stocks, sachez que plus une entreprise dispose d’un volume considérable de créances clients, plus son besoin en fonds de roulement sera élevé. Du moment que les clients n’ont pas encore payé leur facture, la trésorerie de l’entreprise ne sera pas sur son compte bancaire. Le financement de ce type de crédit accordé aux clients doit impérativement être réglé par l’entreprise.
Comparativement au stock, de nombreuses mesures existent pour procéder à l’amélioration de la gestion du poste client. À ce niveau, l’entreprise doit :
Veiller à facturer le plus tôt possible et éviter de facturer avec erreur :
En facturant tard, vous retardez considérablement le moment d’encaissement. Cela peut également générer d’importantes pertes au niveau de l’entreprise. À titre illustratif, prenez par exemple une entreprise réalisant un million d’euros de chiffre d’affaires. Quinze jours de retard au niveau de l’encaissement sont équivalent à 41000 € de trésorerie à financer. C’est la raison pour laquelle il est important de facturer le plus tôt possible dès que la livraison est faite ou la prestation est rendue. En faisant des erreurs lors de la facturation, vous occasionnez l’avènement des litiges. Ceux-ci pourront retarder les encaissements. Il est donc nécessaire de veiller à ce que la facture émise ne contienne pas d’erreur.
S’interroger sur la question de sous-traitance :
À ce niveau, vous devez veiller à comparer le délai de traitement d’une opération par le sous-traitant et celui du traitement interne. Si le premier est plus rapide que le second, alors cela participera à l’accélération du cycle d’exploitation (production et facturation).
Optimiser le suivi des créances clients :
L’amélioration du suivi des créances doit être faite tout en mettant en œuvre une procédure de relance de renom. Le respect du délai prévu doit être une des priorités, puisqu’aucun retard ne doit pas être enregistré. Plus précisément, vous devez être assez exigeant sur :
- La relance ;
- La mise en demeure ;
- L’intervention du professionnel de recouvrement ;
- Etc.
Mettre sur pied les conditions générales de vente :
Il est important de prévoir les conditions générales de vente. Cependant, celles-ci doivent être faites dans les délais les plus courts lorsqu’il s’agit d’un nouveau client. Pour fixer un délai de règlement, il faut nécessairement négocier en toute sérénité et avec soin.
Mettre en place les acomptes :
Bien avant de livrer le bien ou de réaliser la prestation du client, il est important de prévoir la mise en place d’acomptes. En effet, il s’agit d’une des techniques efficaces permettant de récupérer un volant de trésorerie de l’entreprise. De même, cela permet de limiter au maximum les risques d’impayés.
Accorder des escomptes pour règlement anticipé :
En accordant des escomptes pour règlement anticipé, vous constituez une charge financière pour votre entreprise. Étant de l’ordre de 2%, cette charge est généralement moins coûteuse. Ce qui n’est pas le cas au niveau du financement du crédit par un découvert bancaire.
Signer un contrat d’affacturage :
En signant un contrat d’affacturage, vous offrez la possibilité de vendre les créances de votre entreprise. Cette vente peut se réaliser à une banque précise ou à un organisme spécialisé. De cette manière, vous récupérez immédiatement une partie ou la totalité de la trésorerie correspondant à vos créances. Cependant, bien que la vente des créances vous octroie une somme importante de la trésorerie, cela possède un effet ponctuel.
Amélioration du BFR : optimiser la gestion des dettes fournisseurs
Aujourd’hui, de nombreux dirigeants ont tendance à oublier la gestion des dettes fournisseurs dans le besoin en fonds de roulement. Or, celle-ci est très utile pour améliorer le BFR. En effet, il est important de rappeler au préalable que si les délais de paiement des fournisseurs sont assez considérables, alors le BFR sera réduit considérablement. Ce qui provoque en général un besoin de financement plus important de l’entreprise. Cependant, vous devez savoir que la loi LME encadre avec efficacité les délais de règlement dans le respect des règles. Pour optimiser la gestion des dettes financières, voici donc quelques pistes d’action à ne pas négliger :
La négociation des délais de paiement :
Aujourd’hui, les entreprises ont la possibilité d’imposer à leurs fournisseurs un délai de règlement assez long. En effet, étant donné que les créanciers ont généralement besoin de ce volume d’affaires, ils sont prêts à être payés un peu plus tard. En rallongeant la période du solde des fournisseurs, vous augmentez le délai de règlement moyen. Le volume du crédit sera donc accordé avec succès. Cependant, s’il n’y a pas de volume, alors cette option ne vous sera pas d’une grande utilité.
L’instauration des procédures d’approvisionnement efficace et la maîtrise du flux de production :
À ce niveau, il est spécifiquement déconseillé d’effectuer la commande d’un bien à l’avance. Si votre société n’a pas besoin tout de suite, il ne faut surtout pas l’acheter. La raison principale de cette interdiction réside dans le fait que l’entreprise perd inutilement de la trésorerie.
Le privilège accordé aux fournisseurs étrangers :
La loi LME impose aujourd’hui en France un délai de règlement de 60 jours maximum, contrairement à plusieurs autres pays. En effet, la politique étrangère laisse le libre choix aux fournisseurs de fixer le délai qui leur convient. En fonction du prix équivalent et de la qualité du service, les créanciers étrangers peuvent accorder des délais de règlement plus long aux entreprises. Cela permet d’accroître considérablement le crédit fournisseur global.
Le respect des délais prévus :
Aujourd’hui, il est généralement constaté que les entreprises ont tendance à payer trop tôt leur fournisseur. Il s’agit précisément d’une erreur consommant du cash inutilement. Cela est spécifiquement déconseillé puisqu’un délai est déjà accordé. C’est pourquoi il est important d’utiliser ce dernier à votre avantage.